Actuellement saccagée par les flammes et totalement déserte.
- L’antichambre :
Assez austère, l’antichambre de Lucifel accueille désormais les quartiers d'Ambre nouvellement entrée au service du consul sélénite.
Là était dressée une couche d'environ deux pieds de haut, Quatre de largeur et six de longueur. Une fênetre agencée donnant sur l'Eden était couverte d'un épais rideau de couleur amarante virant sur le sombre. La pièce était d'ailleurs certie de tenture dans les même tons, allant du pourpre au vermeil en passant par le lilas et myosotis...
Siégait également sur la cloison une remarquable collection d'athamé, Kriss et autres coutelas de fin ouvrage, peut-être une centaine voir d'avantage, le plus illustre étant sans doute maître Telchar…
Dans un coin près de la fenêtre était disposé un pupitre verni et une petit fauteille, un chandiler éclairait plusieur fiole d'encre, des plume et du parchemin vierge.
Une solide porte de fer séparait les appartements de Lucifel du long corridor de l’aile nord du manoir, renforcé d’une immense croix de bronze faisant office de verrous…
- La Chambre :
Dès sa remise sur pied Lucifel pesta sur l’état de ses appartements, il ne supportait plus de voir les vestiges de Sashina qui avaient demeuré ainsi dans la pièce des années durant.
Il ordonna à ses esclaves d’emmener et de brûler tout ce qui lui avait appartenu et ne conserva que l’équipement guerrier de la défunte qui fût entreposé dans la salle d’exposition… Nul ne pouvait plus soupçonner en entrant dans la pièce que Sashina y avait résidé…
Au centre un gigantesque lit à baldaquin bordé de soie de couleurs sombres, le carmin, le noir et le bordeaux dominaient largement toutes les autres teintes, donnant à la chambres une aura morbide bercée d’une douce mélancolie.
Au coin brûlait un feu de vive flamme que Linoa, qui était devenue à la fois la principale servante de Lucifel et son repas quotidien, alimentait régulièrement par de larges bûches afin de perdurer la tiédeur et l’agréable parfum de santal qui se répandait dans la pièce.
A quelques mètres, un imposant bureau était collé contre l’épaisse cloison de pierre, éclairé par le brasier de la cheminée et de quelques torches. Dessus était entreposé un nombre considérable de parchemins dégageant une attirante odeur d’encre fraîche. Disposés en tas ordonnés, ces écris était le fruit d’une longue correspondance qu’entretenait le jeune seigneur avec ses amis et frères, tandis que d’autres contenait les innombrables formules chimiques des drogues qu’il composait. Enfin une dernière partie du bureau étaient destinée à accueillir le matériel d’expérimentation qu’il complétait régulièrement…
Le reste de la pièce était empli d’étagères contenant divers objets tels que des shilom et des pipes de toutes tailles, verrerie et argenterie ou bien une formidable collection d’alcool tels que l’absinthe, l’hécate-tombe, l’hydromel, liqueurs et vins de toute sortes que lui ramenait Mariucus lors de ses retours de voyages …
Certaines encore accueillaient des grimoires ancestraux sur les mythes hécatéens, l’herbologie, la Phytothérapie, alchimie et autres esquisse à la médecine.
Il y avais aussi un opulent coffre où étaient entreposées les nombreuses substances qu’il utilisait dont la sativa, la sauge, la datura, l’opium ou encore la mandragore, la ciguë et autres champignons psychotoniques…
Enfin, une penderie où résidait l’intégralité de la garde-robe du jeune seigneur était astucieusement installé sur des plaques coulissantes, dissimulant une lourde porte de fer qui donnait sur une salle annexe…