Dans la pénombre de la nuit, après avoir sillonné les environs pendant je ne sais combien de temps, après avoir passé nombre de nuits à rechercher un quelconque état d’asservissement auprès de celui qui, depuis tant d’année me procure la seule forme de plaisir de ce monde je me retrouvais devant l’entrée de ce manoir où était installé Rochel. La fatigue emplissant mes muscles atrophiés, je m’y repris à deux fois avant de tenter une intrusion dans la nouvelle vie de mon mentor, fournisseur d’évasion de temps à autres. Et c’est sur un dernier effort de mes jambes que j’attendais impatiemment mon arrivée auprès de ce qui me fut retiré sans que je ne puisse comprendre ni pourquoi, ni comment, ni même quand, quand tout à coup, mes jambes flétries ne purent supporter le poids de la masse corporelle emplie de la plus délectable des boissons.
« … »
« … … … Rocchhheeeelllllllllllll … … », dis-je d’une voix dont la provenance semblait parvenir du fond des bas fonds d’un royaume souterrain.
Je m’étais apparemment assoupis accroché au portail du manoir. A en juger par la hauteur de la lune, mon sommeil avait duré approximativement deux voir trois heures sans même que je ne bouge le petit doigt. Durant un moment, restant statique, mon esprit qui, libre de ses actes, avait traversé le portail, les murs de cette bâtisse, et avait rejoint le rochel aux talents de domination si puissants et profonds que nulle serait mon existence si je ne pouvais goûter à ce fruit si terrifiant mais tellement délectable. Je t’attend désormais, fait moi part de ta venue …