Sous un escalier, on remarque une toute petite porte en bois dont la peinture rouge s’écaille par endroits, laissant apparaître les vieilles planches rongées par les ans, et couvrant le sol de l’entrée d’une fine poussière. Derrière elle, un escalier en pierre, éclairée par des photophores de terre cuite en forme de cônes disposés sur chaque marches, suit la courbe et la pente de celui qui le surplombe, le quel oblige à incliner légèrement la tête pour descendre.
Les trois dernières marches sont recouvertes de sable du désert qui se répand sur une partie du sol de la petite chambre au plafond bas qui n’est autre qu’une voûte de pierres en le centre de la quelle est fixé un fin voilage transparent aux reflets rouges et noirs et dont les pans, retenus par des chaînettes argentées à intervalles réguliers, retombent devant le mur circulaire constitué de pierres et de niches dans lesquelles on peut distinguer nombre de livres et de fioles.
Aucune fenêtre ; la principale lumière provenant de la bougie contenue par le crâne gardé intact, qui n’est autre que celui de la mère de Méléna, fixé au centre du plafond par un long ruban blanc, couleur de Jolt, son fils défunt. Le crâne de celui-ci repose dans la plus grande des niches, entouré de pierres, de bougies et d’encens…
Au centre de la pièce trône, à même le sol, et épousant la forme d’alcôve de celui-ci, un matelas, lui aussi de forme circulaire dont les draps de couleurs sombres contrastes avec le sol de pierres blanches.
Profusion de coussins couvrent une partie du sol de la pièce rivalisant d’espace avec de basses tables d’ébène où s’entassent herbes en tout genres et ustensiles aux utilisations multiples. A l’opposé de la pièce, cerclé d’une rigole d’ébène et surmonté d’une bougie noire, un amas de pierres entre les quelles s’échappe un fin ruisselet d’eau teintée de couleur pourpre…